
Le congrés (The Congress)
Il y a des films comme ça, on ne sait pas si on les aime ou pas mais qui ne restent pas sans continuer à tourner dans votre esprit, et où l’on est prêt on ne sait toujours pas pourquoi à s’acheter le Blu-ray parce qu’il a peut-être sa place dans notre collection.
Dans "THE CONGRESS", Robin Wright joue le rôle d’une Robin Wright considérée trop âgée dont la carrière touche à sa fin, qui se voit imposer par un grand studio de cinéma d'être scannée pour pouvoir utiliser librement son Robin Wright numérique dans tous les films qu’elle n’a jamais voulu jouer. Vingt ans après, alors qu'elle ne joue plus et s'occupe de son fils passionné d'avions et de cerfs-volants qui devient progressivement aveugle et sourd, elle est invitée d’honneur du Congrès Futuriste dans un monde animé fantastique et délirant.
Un long-métrage mi-film mi-dessin animé (pour adultes !) rappelant les traits et décors de "Gandahar", "Le roi et l’oiseau", "Les maîtres du Temps" et "La planète sauvage" (que personnellement j’adore) et les délires sous acide des premiers Disney, de Tex Avery, de "The Wall" et de "Yellow Submarine", qui vous plongent dans un monde futur tragique et lugubre et un monde animé psychédélique et furieux où les bâtiments ont des ailes, les avions volent comme des raies Manta et où l’on voit Clint Eastwood discuter avec Elvis Presley, entraperçoit Louis XIV et Hitler à la même table et Picasso tenant Beyonce par la taille.
Une vision très personnelle du réalisateur de "Valse avec Bachir" que j’ai particulièrement appréciée sur une triste représentation de l'avenir du cinéma sans comédien et de l'avenir d'une société qui pourrait être la nôtre, accompagnée d’une musique belle et douce, débordante de mélancolie qui colle bien à l’ambiance étrange mais attachante du film.
J'oubliais, à voir en VO ! Moi qui regarde la plupart du temps les films en VF, là les doublages ne sont vraiment pas tops.
